Deuil



Qu'est-ce qu'une pietà ? Une statue où un tableau représentant la vierge tenant sur ses genoux le corps du Christ descendu de la croix.



Cette pietà se trouve à l'intérieur de la basilique Saint-Pierre. C'est une sculpture en ronde bosse, (H : 174 cm ; L : 195 cm ; P : 64cm ), à partir d'un seul bloc de marbre. On peut remarquer que le groupe dépasse un peu les mesures humaines, qu'il les reproduit telles qu'elles apparaissent à une certaine distance, que les proportions de la troisième direction ne sont pas respecter : la profondeur est écrasée. Cela correspond au style florentin.

C'est la seule oeuvre que Michel-Ange ait signée ; sur la bande de tissu qui traverse la poitrine de la madone est gravé :

MICHAL.AGELUS BONAROTUS FLORENT.FACIEBAT

Marie, très jeune femme assise vêtue d'une robe à nombreux plis, porte allongé le Christ mort. Marie a un voile, signe religieux. Elle accueille sur ses genoux le Christ nu, seulement couvert d'une ceinture de tissu. Elle a le visage penché vers le Christ et une main ouverte en signe d'offrande. Le nu du Christ est beau, il ne porte pas de signes de la Passion, sauf les trous correspondant aux clous qui le maintenaient sur la croix. La musculature est fine. Le corps est dans la position d'abandon du cadavre, il emplit tout le plissé de la draperie.

On remarque d'abord une étrange jeunesse de Marie qui est la mère d'un homme de 33 ans et une absence de douleur apparente, Marie semble résigné devant la volonté de Dieu.

La jeunesse de Marie insisterait sur sa virginité et sa pureté. Le temps ne peut la marquer, elle appartient à l'Eternel. La douleur n'est pas représentée : Marie n'est pas une femme qui pleure. Elle est la mère de Dieu, majestueuse qui accueille toute la souffrance humaine symbolisée par le Christ.

La souffrance du Christ est montrée de manière plastique par la torsion du corps et le mouvement plissé du tissu sur lequel il repose.

Cette oeuvre fascinante prend une triple valeur : religieuse, elle rend sensible la pureté et la majesté de la mère de Dieu ; humaine, elle représente la souffrance et la mort ; et esthétique, elle propose un idéal de beauté.

Voilà un renseignement qui m'intéresserait beaucoup,

mais les deux (longues ) réponses données ne répondent absolument pas à la question sur la SIGNIFICATION du drapé...



Est-ce moi qui ne sais pas lire une question ?

...le drapé admirable du grand manteau détaché par la mère douloureuse comme pour en faire un suaire.

le drapé c'est l'ensembles des plis tombant des vêtements qui forme des sortes d'ondulations. Le soucis dans le drapé est de respecter la forme du corps en donnant toute l'ampleur et le plissement des tissus qui le recouvre. Difficile déjà en dessin (en respectant l'aspect, la matière du tissu et les ombres et lumières) alors en marbre !! puisqu'il faut donner l'aspect, la souplesse du tissu dans une pierre très dure, et Michel Ange était un MAITRE de l'art de la pierre , je dirai même le maitre !

Ou Windsurfe qui ne sait pas en poser une, un drapé ne sigifie rien par lui même, c'est une composante du vêtement. Celui de la Vierge est traditionnellement ample et cache son corps à la fois parce que vierge, elle ne doit pas être perçue comme femme mais seulement comme mère de Dieu et que ce type de vêtement marque la modestie. Les plis du drapé ne sont jamais qu'une conséquence de cette forme de vêtement et se retrouvent dans la plupart des autres pietas.

A part ça, on peut considérer que l'accumulation de toile sous le corps du Christ évoque le linceul qui attend son cadavre mais comme la Vierge est traditionnellement représentée vêtue en bleu ou en noir, l'interprétation ne vaut que pour une sculpture

a Pietà de Michel-Ange constitue l'oeuvre la plus importante de la basilique. Ce groupe en marbre, représentant le corps de Jésus dans les bras de Marie après sa mise en croix, est l'oeuvre de Michel-Ange. Le cardinal français Jean Bilhères de Lagraulas, ambassadeur de France à Rome, passera commande de ce groupe à l'artiste, alors âgé d'une vingtaine d'année, en 1498.

La pietà est un thème iconographique de la Vierge douloureuse, tenant sur ses genoux le corps du Christ descendu de Croix.

Ce thème morbide est cher à la sensibilité des années 1350-1500, très marquées par la Peste Noire et par la récurrence des pestes, donc par une présence anormale de la mort.



L'oeuvre, de 174 centimètres de hauteur, était destiné au sanctuaire des rois de France qui s'élevait à l'emplacement du bras gauche du transept, avant la construction de la basilique actuelle. La Pietà sera sculptée dans un seul bloc de marbre. Il s'agit de l'unique oeuvre signée par l'artiste, dont le nom est gravé sur l'épaule gauche de Marie.